Marie J. Roy ::: arts visuels

BANQUISE

L’impact du réchauffement climatique est de plus en plus perceptible. Ces modulations de quelques degrés sur une période relativement courte a pour résultat d’augmenter les épisodes d’inondations, de canicules et de sécheresses. Notre environnement est en mutation, l’installation Banquise en est le reflet.

L’installation utilisation des pigments hydrochromiques, une technologie novatrice qui permet de dissimuler des images. D’abord invisible, un univers imaginaire se révèle peu à peu une fois mouillé, pour se dissimuler à nouveau lorsque la surface s’assèche. L’installation, disposée dans l’espace public, invite les visiteurs à s’asseoir sur les blocs et à les déplacer, tout en rependant de l’eau sur le sol pour ainsi, en révéler le visuel. Une fois mouillée, l’œuvre se transforme au gré des manipulations et des déplacements des structures qui la forment. Banquise devient une sorte de performance réalisée par les utilisateurs et fortement influencée par les éléments. Sans la participation du visiteur, la pièce reste vide et dénudée de sens. Le mouvement de celui-ci sur la surface de vinyle, ainsi que son implication dans la révélation de l’imaginaire qu’elle renferme, est la source du projet.

L’art d’aujourd’hui s’ouvre à une politique des spectateurs. Dans cette situation, l’œuvre n’est plus un objet achevé préexistant au spectateur seulement réduit à l’apprécier ou l’interpréter, elle s’inscrit dans une interaction dynamique avec lui. [ ] Ce qui est montré n’est plus au contraire qu’un moment d’une œuvre-processus à laquelle le spectateur est invité à prendre part, directement ou non. (La photographie; André Rouillé, collection Folio essais; Gallimard, p.580).

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MEDIUM :

Installation : vinyle, pigments hydrosensibles, bois, aluminium, eau

ANNÉE / YEAR

2018

FORMAT / SIZE

Vinyle au sol : 213 x 213 cm
(84 x 84 po)

3 modules sur roulettes de différents formats

Vidéo 1:52 min

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